mardi 9 septembre 2008

Une journée vide est souvent bien remplie

Voilà quelques jours maintenant que je me promets d'écrire quelques mots sur ce que l'on pourrait appeler l'accessibilité de l'art, et plus généralement de la beauté. Je veux dire par là qu'il est tout à fait possible, et même probable, de passer une journée sans être confronté à la moindre expérience esthétique et - pire encore - sans s'en rendre compte le moins du monde et le regretter.

Une caricature de journée moyenne d'un individu moyen (qui n'existe pas, soit) commencerait par l'écoute radiophonique d'informations, se poursuivrait par une lecture d'un quotidien (gratuit ou non) dans les transports en communs, le déroulement d'une journée de travail ronronnante, une fatigue et lassitude progressive, un retour somnambulique dans les transports en communs, quelques heures plus ou moins attentives de boite à images, dix pages d'un roman sans nom et un repos bien mérité. Qu'y aurait-il à redire à cela ? En une journée, notre individu inexistant s'est tenu informé des actualités à différentes reprises, a abattu un ensemble de tâches professionnelles conséquentes et gagné le droit de se se divertir sans déshonneur, du moins en bonne conscience.

Une journée vide est souvent bien remplie.


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