vendredi 25 avril 2008

lundi 21 avril 2008

mercredi 16 avril 2008

Un monde sans rois

S'il fallait un exemple des ces lacunes occidentales si contemporaines, cette incapacité à faire naitre des hommes ou femmes d'exceptions en est des plus flagrants. Nous conservons tous du siècle précédents la mémoire d'illustres écrivains, artistes, politiques ou savants dont la simple présence assurait à l'humanité ses honneurs et sa fierté.

Quelques années plus tard, le modèle de l'Homme responsable a fait long feu. Place à l'entrepreneur, à la performance (de quoi, peu importe) et aux réformes (de quoi et dans quel sens, peu importe à nouveau). La faillite du modèle intellectuel fait peine à voir quand on songe à ce qui fit jadis la gloire des civilisation antiques, égyptiennes, babyloniennes ou grecques, à ces Lumières dont on a bien vite fait d'assombrir l'héritage.

En dépit de l'explosion médiatique et de la démocratisation réelle des accès au savoir et à la connaissance, tout se passe comme si la primauté accordé au principe de liberté individuelle, accompagnée d'une valorisation à outrance de l'argent et des biens, n'avait pour autre conséquence que la création de générations d'enfants nombrilistes, gâtés et assistés.

La classe politique française n'est pas la seule à souffrir de cette déchéance. Nos média font peine à voir, les espaces d'exposition offrent une sur-représentation ahurissante d'individus au mieux quelconques, dont la seule distinction repose sur la célébrité ou l'argent, devenues valeurs en soi. Lorsqu' une star de football s'exprime, le respect accordé par ses interlocuteurs semble dû bien plus à son salaire annuel de 16 millions d'euros qu'à ses aptitudes à courir ballon aux pieds. Voilà le véritable modèle contemporain, envié moins pour ce que représente l'excellence que pour ce qu'elle rapporte, fut-ce symboliquement.

Dans ces conditions, inutile de s'étonner de l'accession aux pouvoirs de cancres parvenus. Ils ne sont rien, si ce n'est les fruits pourris de leur époque, et marqueront l'histoire de leur bêtise et de leur vanité.




dimanche 13 avril 2008

L'antichambre, Jean-Claude Brisville

Commençons par dire qu'en ces sombres temps d'inculture décomplexée, on entre au théâtre comme en résistance. Aussi ne pouvons-nous être que redevable au théâtre Hebertot de proposer cette Antichambre de Jean-Claude Brisville, antidote des plus rares contre une époque somnolente.

Cette pièce au texte soigné et au discours précieux aborde les tourments universels du déclin et de la vieillesse. Mme de Deffand (Danièle Lebrun), femme du Président Hénault (Roger Dumas), tient en ce milieu de XVIII siècle le salon le plus fréquenté de ce que la France compte de gens de lettres et de savoir. L'arrivée de la jeune Julie de Lespinas (Sarah Biasini) bousculera ces prestiges établis, reléguant sa bienfaitrice dans les abîmes de l'oubli et du ressentiment.

Le trio d'acteurs impressionne. On quitte la représentation empli d'admiration pour Danièle Lebrun, d'enthousiasme devant la sage bonhommie de Roger Dumas et charmé comme il se doit par Sarah Biasini, irrésistible et touchante dans cette pièce on ne peut plus recommandable.



mardi 8 avril 2008

vendredi 4 avril 2008

L'heure d'été, Olivier Assayas


S'il fallait le décrire en quelques mots, le dernier film d'Olivier Assayas, L'heure d'été, pourrait être abordé comme une étude à la fois plus et moins légère qu'il n'y parait sur la transmission et l'héritage.

Plus légère, car bien que centré sur une disparition, le récit se tient à distance mesurée du deuil et de ses douleurs. Là n'est pas le sujet du film, et bien que la cohérence narrative impose que le sujet soit effleuré, Olivier Assayas s'en tient au nécessaire.

Le spectateur se trouve donc en curieuse situation d'être confronté à la disparition d'un personnage central du récit sans pour autant en ressentir le bouleversement que ce genre de situation amène habituellement. Le choix porté sur une famille de grands bourgeois, hantée par l'héritage artistique de ce grand-oncle peintre, fierté et fardeau de ces quadra-cadres expatriés, ce choix - disais-je - n'est pas anodin. La mise en abime est légère, faites de petites touches colorées comme ce vase au destin improbable, et petit à petit l'auteur déroule les trames entremêlées du temps, de ce qu'il en reste et de ce qu'il en restera. Que l'éternité de l'art semble parfois bien vaine, mais quoi de mieux que l'art pour nous en persuader ?


jeudi 3 avril 2008

Architectural Waves


Waves III
Originally uploaded by xinapray

Grönköpings veckorblad

Det är fyrtiotredje lektionen i dag, och nu kan yag förstå svenska lite men talar inte än. Hoppas det blir lättre (does this exist ?) gärna !

The author of theses few lines would like to apology for this approximate attempt to write almost swedish sentences. Unfortunately, this will be done again since last lesson has number 99.

PS: I'll have to buy these Millenium books in swedish; just read them in french, but I'm already missing Lisbeth and her punchy way of solving problems. Maybe they'll be kind of readable after lesson 99 ? We'll see in a few weeks ...