samedi 7 février 2009

La bonne foi de M. Darcos

Interrogé ce matin dans le Rendez-vous des politiques sur les critiques dont il faisait l'objet, M. Darcos s'est défendu des accusations d'autoritarisme en se proclamant de bonne foi, et par là même tenu à ne prendre en considération que son avis, qui selon lui ne vaudrait pas moins qu'un autre.

Passé l'amusement d'entendre une dénégation confirmant à ce point l'accusation contre laquelle elle est construite (non je ne suis pas fermé, car je suis de bonne foi donc je fais ce que je veux), il parait par ailleurs raisonnable de lui opposer que la bonne foi, si elle porte vertu de sincérité, n'a pour autant pas la moindre valeur rationnelle dans un débat dialectique.

Quant à la bonne foi, en fut-il question quelques minutes plus tard, quand il confia ne pas voir dans le report de sa réforme un enterrement, mais bien un geste utile à celle-ci et allant dans son sens ?

Quand, sur France Culture, M. Darcos se vante d'une personne contestataire ayant finalement lu le texte et l'ayant trouvé bon, quand il réduit l'opposition à quelques caractériels de mauvaise foi opposées au travail en petits groupes d'élèves, une chose est certaine : il fut peut-être agrégé de lettres, il est depuis longtemps politique.


jeudi 5 février 2009

Exercice 4

Je pris le métro à Duroc et descendis à Gaité.
Ligne 13. Duroc. Gaité. 2 stations.
Le métro me transporta en quelques minutes de Duroc à Gaité.
Monté à Duroc, je descendis deux stations plus loin à Gaité.
Je regarde par le fenêtre à quelle station nous arrivons. Gaité, il serait temps de descendre.
Je pris le métro à Duroc pour deux stations, mais un incident bloqua la rame un bon quart d'heure. Je descendis à Gaité, fou de rage (cette ville rend fou).
Je sortis de la bouche de métro deux stations plus au sud, rue de la Gaité.
Montparnasse. Plus qu'une station et déjà la moitié du trajet. Duroc n'aura pas eu le temps de me manquer.

mercredi 4 février 2009

Exercice 3 - Compter les moutons

Je suis fatigué. Je ressens une fatigue certaine. Bâillements. Quelle fatigue ! Je tombe de sommeil. Morphée me tend ses bras. Je baille aux corneilles. Je ne vais pas tarder à me coucher. Je vais dormir à poings fermés cette nuit. Quelle heure est-il ? Quelle journée épuisante ! Bientôt un repos mérité. Je dors debout. Je lutte contre le sommeil. Pardon, tu disais ? ouh là (soupirs). Et dire que je dois me lever tôt demain. Je suis en pilotage automatique. Une bonne nuit me fera du bien. C'est tout pour aujourd'hui !



mardi 3 février 2009

Exercice 2

My way to happiness is so questionnable.

Nous passions l'été en vélo, parcourant les petites routes communales au soleil, nous reposant à l'ombre des chênes et des châtaigniers. Deux mois de liberté, heureux de ne rien faire sinon profiter du temps et de nos amitiés. C'est bien simple, le monde n'existait pas. Nous vivions, tout simplement.

Bien des années plus tard, que tirer de ces souvenirs ensoleillés ? Suis-je heureux ? Assurément non. Et rien ne laisse à penser que je le deviendrai. Paris est une ville sombre, quand elle n'est pas laide.

lundi 2 février 2009

Exercice 1

Après une semaine de vacances dans les Alpes, l'occasion de revoir des amis suédois, le retour à Paris et ses mornes réalités s'avéra mouvementé. Dimanche, disputes de couple et questions existentielles. Lundi, retour au travail et ses lassitudes. Par une curieuse coïncidence, j'apprenais alors ma participation à une réunion en Suède la semaine suivante, qui devait se tenir à quelques 200 km de Stockholm. Les perspectives d'une aventure nordique de quelques jours m'inspiraient. Je me prenais à rêver du confort feutré d'un train parcourant les belles forêts enneigées du Dalarna.