mercredi 30 juillet 2008

Escapades

Je nage dans ce bleu calme et tactile aux mille reflets ondoyants. De petits groupes de poissons multicolores explorent les rochers habités de coraux, d'algues d'anémones et d'oursins.
Au dessus de nous, dans la sècheresse estivale au parfum de cigales et de cyprès, le soleil écrase de ses rayons ardents la surface cahoteuse de cette mer antique.

mardi 29 juillet 2008

Carpe diem, une récupération adroite

A défaut de comprendre le latin, est-ce que le président de la république pense (hypothèse forte) au Cercle des poètes disparus en entrant chez Cartier ou lorsqu'il sabre une bouteille de Dom Perignon ? En contrepoint, et pour ne citer qu'eux, qu'iriez-vous dire aux millions d'enfants en sous nutrition et à toutes ces personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté ?
Le monde n'est plus ce qu'il était. Les conservatismes pesants de hier cèdent dorénavant la place à une individualisation planétaire des meurs bien peu recommandable. Et devinez quoi : ce sont toujours les mêmes à la baguette ...

lundi 28 juillet 2008

mercredi 23 juillet 2008

Les billets sous le Tapie, où les bons comptes font les bons ami

"La totalité des membre non fonctionnaires du conseil de l'EPFR comme celui du CDR a voté en faveur de l'arbitrage, à une exception près" M. Richard, directeur de cabinet du Ministre des Finances.

Il y a de cela quelques années, un homme d'affaire, conseillé alors par une filiale du Crédit Lyonnais, vend Adidas à M. Robert Louis Dreyfus. La transaction passe en réalité par divers intermédiaires créés par une autre filiale du Crédit Lyonnais, qui s'en tire avec une plus value conséquente en raison d'une sous évaluation suspecte.
L'affaire passe en justice, la cour de cassation finit par réfuter les doléances de M. Tapie, mais diverses péripéties conduisent à un redémarrage de la procédure judiciaire.

Nous en sommes là quand les liquidateurs du groupe Bernard Tapie demandent au CDR (Consortium de réalisation) qui gère le passif du Crédit Lyonnais d'entamer une procédure d'arbitrage. On est alors en droit de se demander pour quelle raison ce dernier accepterait, dans la mesure où la procédure judiciaire lui a été jusque là favorable et n'a aucune raison de conduire à une victoire de M. Tapie, d'autant que le temps joue de toute évidence en faveur du CDR.

Outre l'intérêt naturel du CDR à refuser la demande de Bernard Tapie, le passage par une procédure d'arbitrage en milieu de procédure judiciaire, après avis donnée en séance pléniaire de la cour de cassation est d'un point de vue juridique (ou du moins éthique) plus que contestable. Ce mode de règlement, très courant en matière de commerce international, intervient ici au milieu d'une affaire par trop politique et qui concerne au premier chef le contribuable.
La choix du CDR tombera à la mi juillet : l'arbitrage est accepté, et M. Tapie sera dédommagé de 295 millions d'euros (plus manque à gagner sur intérêts) et de 50 millions de préjudice moral. Somme suffisante pour rembourser ses dettes et sauver son hôtel particulier parisien.

Comment s'est prise la décision ? C'est un établissement appelé EPFR (Etablissement public de financement et de restructuration), juridiquement compétent pour prendre les décisions au nom du CDR, qui a validé le choix de l'arbitrage. Son conseil d'administration est composé de 5 membres, dont 3 représentants de l'Etat, un député et un sénateur. Surprise, le canard enchaîné daté du jour (23/07/08) révèle que les trois premiers se sont conformés aux instructions directes de leur ministre, Mme Lagarde, pour adopter la résolution d'arbitrage.
Auparavant, les 18 septembre et 2 octobre 2007, les 5 administrateurs du CDR avaient exprimé leur absence de réticence au principe d'arbitrage, par 3 voix (dont celles des 2 représentants de l'Etat) contre 2.

On appréciera d'autant l'explication de M. Richard, directeur de cabinet culloté s'il en est, gratifiè pour le coup de notre indignation et de notre mépris dans leur totalité, à aucune exception près.

dimanche 20 juillet 2008

Over


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mercredi 9 juillet 2008

Les cancres au pouvoir

La politique se résume souvent à l'arbitrage entre intérêt particulier et intérêt général. Entendons nous bien : au nom de cet intérêt général, un parti au pouvoir tend bien moins à modérer les mesures en faveur de ses intérêts propres qu'à nuire aux intérêts du parti adverse. En d'autres termes j'agis dans mon intérêt au nom de mon intérêt et contre l'intérêt adverse au nom de l'intérêt général.
Ainsi en France, pays historiquement gouverné par la droite, avait-on l'habitude de s'attendre à chaque dégradation des conditions sociales, à une sorte de maigre contre-partie de l'ordre du bien général : politique de rigueur motivée par une amélioration des comptes publics, destruction du code du travail au nom d'une amélioration de la situation économique du pays, etc.
Depuis est arrivée au pouvoir une génération entière de demi-cancres, persuadés par quelque mystique égotique que les multiples preuves de leur inaptitude (résultats scolaires médiocres, incapacités d'expression sidérantes, argumentations inexistantes, etc.) ne sont que les signes de leur supérieure différence et renvoient au talent qu'ils ont dû déployer pour s'en sortir.
Tout cela ferait rire s'il n'était ici question d'un véritable problème de démocratie. Si les jeu des partis et de l'accession au pouvoir donne la main au meilleur opportuniste mégalomane venu, ne serait-il pas grand temps d'en changer les règles ?