dimanche 13 avril 2008

L'antichambre, Jean-Claude Brisville

Commençons par dire qu'en ces sombres temps d'inculture décomplexée, on entre au théâtre comme en résistance. Aussi ne pouvons-nous être que redevable au théâtre Hebertot de proposer cette Antichambre de Jean-Claude Brisville, antidote des plus rares contre une époque somnolente.

Cette pièce au texte soigné et au discours précieux aborde les tourments universels du déclin et de la vieillesse. Mme de Deffand (Danièle Lebrun), femme du Président Hénault (Roger Dumas), tient en ce milieu de XVIII siècle le salon le plus fréquenté de ce que la France compte de gens de lettres et de savoir. L'arrivée de la jeune Julie de Lespinas (Sarah Biasini) bousculera ces prestiges établis, reléguant sa bienfaitrice dans les abîmes de l'oubli et du ressentiment.

Le trio d'acteurs impressionne. On quitte la représentation empli d'admiration pour Danièle Lebrun, d'enthousiasme devant la sage bonhommie de Roger Dumas et charmé comme il se doit par Sarah Biasini, irrésistible et touchante dans cette pièce on ne peut plus recommandable.



Aucun commentaire: