lundi 1 décembre 2008

Les phalanges écarlates

C'était un matinée d'octobre de brouillard, de fumerolles, de terre gelée et ça et là de parcelles d'herbe pâle couverte de rosée. On se réchauffait comme l'on pouvait, en attendant que le café soit prêt. Les plus chanceux portaient moufles grises et écharpe de fortune, d'aucuns fumaient la pipe mais la plupart n'avaient rien, si ce n'est un vieux casque de métal froid garni de papier journal.

Le soleil perçait depuis quelques minutes quand ils apparurent au loin. Alors tous comprirent que le moment était venu et que nul ne pourrait y échapper. Le café prit un goût de fatalité que bien des années plus tard, il m'est toujours impossible d'oublier.

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