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jeudi 26 juillet 2007

So Watt !


La fondation EDF propose en ce moment une exposition gratuite consacrée au design et à l'énergie intitulée So Watt !. Loin d'une simple collection d'objets design plus ou moins liés au domaine de l'énergie, les oeuvres et projets présentés rejoignent tous une même problématique des plus contemporaines : à l'heure où notre rapport à l'énergie n'a jamais été autant remis en question, comment utiliser le design pour concevoir des objets attrayant qui incitent à un comportement plus éco-responsable ?

Les designers suédois de Static ! proposent ainsi de transformer les équipements de tous les jours pour rendre visible l'électricité dépensée. Leurs solutions sont des plus ingénieuses : une rallonge électrique dans laquelle un flux lumineux bleu augmente ou diminue de débit en fonction de la puissance appelée; une lampe de forme florale qui s'épanouit si la consommation des derniers jours est restér raisonnable ou se rétracte dans le cas contraire; un radiateur composé d'ampoules électriques qui émettent chaleur et lumière, etc.
Dans un autre registre, la société O2 France projette de relier Sidney à Paris au moyen de faisceaux de fibre optiques sous-marins, ce qui permettrait au soleil de fournir l'éclairage public nocturne de la ville aux antipodes !

Retenons enfin cette idée originale d'une salle de gymnastique où l'effort est converti en électricité pour alimenter le centre et permettre aux adhérents de recharger leurs portables ou baladeurs mp3 !

Une exposition enrichissante et optimiste où entreprises de développement durable ( Positive Flow, etc.) et cabinets de design ( Design Council, Radi Designers, etc.) mutualisent leurs efforts pour imaginer et construire un avenir plus responsable.





lundi 28 mai 2007

Les chansons d'amour, Christophe Honoré


Les Chansons d'amour, dernier film de Christophe Honoré, ne manquent ni qualités ni de défauts. Se situant incontestablement dans la catégorie des bons films - une simple pensée au cinéma d'un Besson suffit pour s'en convaincre, on ne peut que rester partagé entre la justesse du trio amoureux et la relative faiblesse de l'épilogue.

La qualité du film doit beaucoup à une certaine volonté d'élever le débat. La relation entre les personnages de Louis Garrel, toujours impeccable en dilettante tête en l'air, Ludivine Sagnier dont on n'attendait pas tant et la surprenant Chlotilde Hesme fonctionne à merveille. Les scènes chantées s'insèrent tout naturellement dans le récit et instillent une certaine candeur à l'ensemble.

Devant ces beaux moments de cinéma, on serait donc tenté de pardonner ces efforts maladroits d'affichage "auteur", eux-aussi imputables à cette volonté d'élever le débat et surtout de le montrer : générique d'emblée assez poseur, références surlignées comme ces personnages lecteurs de permier ordre, et plus généralement une certaine complaisance à montrer un milieu parisien cultivé/cool mais typiquement du point de vue de l'aspirant.

Ce qui déplait le plus fortement dans ces chansons d'amour est très clairement de l'ordre du subjectif. En délaissant son passé pour une relation consolatrice avec le personnage monolithique de Grégoire Le Prince-Ringuet, Ismaël/Louis Garrel saborde le film comme un vulgaire pirate des caraïbes. Non seulement on y croit très peu, la faute à un personnage au fond du creux, mais cela introduit du coup quelque-chose de l'ordre de l'obscène, en particulier dans cette scène de chambre chantée hautement artificielle. Ce sentiment de fabriqué rejoint ce que l'on peut ressentir devant les films de Michael Moore, à la volonté certes louable mais aux manières ni subtiles ni recommandables.

Dans un inattendu effet de mise en abîme, jamais Ludivine Sagnier n'aura autant manqué au spectateur que dans cette fin forcée. On se rappelle alors combien la vie était belle et Chlotile Hesme est toujours là, vaillante, pour nous réconforter.

mardi 15 mai 2007

Airs de Paris, Beaubourg

Pour ses 30 ans, le Centre Pompidou propose jusqu'au 15 août 2007 une exposition intitulée "Airs de Paris". Située non sans un certain sens de l'a propos dans les airs, là haut, tout là haut, au sixième et dernier étage du bâtiment, l'exposition joue amplement avec son lieu et sujet. Et quelle meilleure introduction pouvait-on trouver que cette magnifique vue aérienne sur la capitale ?

En parcourant cette galerie 1 de Beaubourg, on réalise pourtant que si Paris tient lieu de prétexte de coeur à ce rassemblement d'oeuvres plastiques et picturales, c'est plutôt la pluralité urbaine sous toutes ses formes et tous ses lieux qui est exposée. Cette ouverture, loin de nuire à la cohérence de l'ensemble, l'enrichit et l'éclaire presque autant que ces élégantes coupes murales et la vue qu'elles offrent sur les toîts parisiens.

Comme toute exposition collective d'art contemporain, émerveillement, indifférence, amusement ou scepticisme s'entremêlent au fil de la visite. On retiendra de belles expériences à base de bulles de savon, de photo-montages, de graffs, d'une vieille planche de skate-board, d'un canard ou autres néons oranges.

Une exposition aérienne, à prendre plus que jamais à la légère !